La lutherie à Metz mise en lumière
Dans les années allant de 1945 à 1960, l’activité du luthier Paul Didier dépend pour beaucoup de la vie musicale à Metz et dans le département de la Moselle. Durant cette période de crise pour la musique en province, les demandes d’instruments sont occasionnelles et imprévisibles et les débouchés peu importants. Le luthier messin affermit sa réputation dans son savoir-faire et dans la structure de ses instruments qu’il fabrique et qu’il destine à des musiciens amateurs et professionnels.
Luthier du Conservatoire de Metz, une compétence reconnue qui fait que la ville lui confie les réparations, les restaurations mais également les réglages nécessaires sur les instruments à cordes de son patrimoine.
En 1946, la ville de Metz crée l’orchestre municipal dont l’effectif de musiciens a été limité par rapport aux moyens financiers. La direction de l’orchestre a été confiée à M. Henri Graebert directeur du conservatoire de Metz. M. Gabriel Soudant est violon solo. Les nouveaux professeurs qui viennent d’être recrutés assurent les postes de soliste : M. Maurice Leblan à la contrebasse et M. Rénezé-Emery au violoncelle.
Le Conservatoire de musique dispense l’enseignement et la pratique instrumentale dans les différentes disciplines. Concernant l’acquisition d’un violon d’étude neuf, le prix est fonction de sa fabrication (industrielle ou fait main). Avec le passage dans les différentes tailles (1/4, 1/2, 3/4), le luthier propose également des instruments d’occasions, remis en état.
Malgré les difficultés du métier, Paul Didier n’abandonnera pas son art, mais se pose des questions sur l’avenir et pense qu’il devra s’adjoindre une activité annexe.
Photo de l'orchestre municipal de Metz 1948 (collection de l'auteur)