Paul Didier entreprend une nouvelle carrière
Paul Didier reprend la main
De retour à Metz en août 1945 après cinq années de captivité en Allemagne, âgé de 37 ans, ayant récupéré le magasin, l’atelier avec son outillage et reconstitué ses biens propres, armé de courage, il lui faut reprendre son art. Aussi, ayant été formé à l’école mirecurtienne par son père le maître Marius Didier, il déjà a acquis une expérience de plusieurs années de pratique, une réputation et une main qui lui permet de repartir sur des bases solides.
Il fabrique ses instruments selon les moules et les modèles de son père, copie des Stradivarius et Guarneri, vernis à l’huile du rouge orangé au rouge brun uni ou dégradé.
Son travail remarquable est le reflet de celui du père dans la pure tradition des maîtres qui exerçaient à Mirecourt. Sa lutherie a été primée plusieurs fois. Il devient le luthier attitré du conservatoire de Metz, l’expert du parc instrumental de la compagnie luxembourgeoise de radiodiffusion et intervient sur les instruments du conservatoire de musique de la ville de Luxembourg.
Devant la diversité des tâches, l’homme de l’art doit faire des choix suivant le lieu ou il est installé. En province, une grande partie de son temps il le consacre en tant que médecin des instruments : à leur entretien, à les restaurer et au réglage de sonorité.
En ce qui concerne sa fabrication, outre son étiquette signée et numérotée qu’il met à l’intérieur, ses instruments hors série (H-S) portent sa marque au fer.
Manches violoncelle, violons et modèles de l'atelier Didier